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Loi agricole : la grande déception - 20 sept. 2018

Au cours des derniers mois par le dépôt d'une proposition de loi que j'ai écrite sur le devenir de notre agriculture, puis au travers les #ÉtatsGénérauxdelAlimentation et depuis plusieurs mois en commission puis en séance à l'Assemblée nationale, je me suis impliqué de mon mieux dans le travail législatif visant à redonner des perspectives à nos agriculteurs. Plusieurs raisons sous-tendent cet engagement : - les cris d'alerte de nos paysans qui traversent depuis des années une crise structurelle et conjoncturelle qui les fragilise toujours un peu plus, - ma conscience de la place et du rôle essentiel de notre agriculture dans l'équilibre économique et sociétal de la France, - l'immense mérite qu'ont les agriculteurs de France, en dépit des difficultés, à produire des aliments de qualité dans nos exploitations restées à taille humaine, - la place et le rôle que tient et doit continuer de tenir l'agriculture dans l'aménagement de l'espace rural et la juste répartition de l'activité et des populations en France, - mon attachement viscéral à notre agriculture, à ses spécificités, à sa soif d'avenir. Je suis déçu par ce texte qui se trouve loin de ce qui a été promis initialement et présenté aux Français il y a quelques mois. Je crains que les exploitants ne puissent plus faire face ; l’agriculture avait besoin d’un texte fort et ambitieux qui se concentre sur les conditions de nos paysans. L’agriculture doit s’ancrer dans le développement de nos territoires. Les milieux naturels constituent le socle de l’agriculture, les exploitants vivent de la terre et celle-ci doit être préservée et respectée. Les pratiques des dernières décennies concernant l’utilisation massive de produits phytosanitaires ne peuvent perdurer mais il n’est pas envisageable d’arrêter brutalement l’utilisation de certaines substances sans avoir trouvé de substitut permettant aux agriculteurs de poursuivre leur activité. Dresser les uns contre défenseurs de l’environnement et agriculteurs est dramatique ; donner à penser que le monde rural n’est pas conscient de ces enjeux est une injustice intolérable. Au final, je crains que les Français ne gardent de ce texte qu'un souvenir : celui de la polémique sur le glyphosate. Je profite de cette occasion pour éclaircir ce point : Contrairement à ce que certains média diffusent, aucun vote n'a porté sur la décision d'en interdire l'utilisation en 2021. Cette décision est un engagement du Président de la République. Le vote portait sur l'inscription de cette décision dans la loi française alors qu'elle relève du niveau européen. Je fais partie des députés qui ont voté contre car cette mesure n'a aucune application possible en droit français et que sa seule signification, en plus d'être inutile, serait que la France cède toujours à la tentation de toujours plus légiférer - de surtransposer – par rapport à tout le reste de l'Europe, avec pour effet immédiat de faire perdre toute compétitivité à notre économie vis à vis de nos voisins qui eux s'en tiennent aux règles communautaires. La volonté manifestement polémique de certains fausse le débat et les positions. L'engagement de stopper l'utilisation du glyphosate en 2021 s'assortit d'un accompagnement à la recherche de pratiques culturales alternatives. Si écho législatif il y a, j'en serai partie prenante. La vraie gageure, c’est de s’assurer, au moment où le glyphosate sera interdit pour les cultures en France, qu’aucun autre pays dont nous importons les productions, ne continuera à l’utiliser, afin de garantir à nos consommateurs que cette substance est vraiment absente de leur alimentation. Voter une disposition inapplicable qui fait croire qu’on a réglé cette question alors qu’il n’en est rien est une supercherie à laquelle j’ai clairement fait le choix de ne pas prendre part. Je préfère qu'on retienne - même si c'est une bien maigre avancée, - le fait que les spécificités de l'agriculture de montagne sont (enfin) reconnues par le gouvernement...

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Au cours des derniers mois par le dépôt d'une proposition de loi que j'ai écrite sur le devenir de notre agriculture, puis au travers les #ÉtatsGénérauxdelAlimentation et depuis plusieurs mois en commission puis en séance à l'Assemblée nationale, je me suis impliqué de mon mieux dans le travail législatif visant à redonner des perspectives à nos agriculteurs. Plusieurs raisons sous-tendent cet engagement : - les cris d'alerte de nos paysans qui traversent depuis des années une crise structurelle et conjoncturelle qui les fragilise toujours un peu plus, - ma conscience de la place et du rôle essentiel de notre agriculture dans l'équilibre économique et sociétal de la France, - l'immense mérite qu'ont les agriculteurs de France, en dépit des difficultés, à produire des aliments de qualité dans nos exploitations restées à taille humaine, - la place et le rôle que tient et doit continuer de tenir l'agriculture dans l'aménagement de l'espace rural et la juste répartition de l'activité et des populations en France, - mon attachement viscéral à notre agriculture, à ses spécificités, à sa soif d'avenir. Je suis déçu par ce texte qui se trouve loin de ce qui a été promis initialement et présenté aux Français il y a quelques mois. Je crains que les exploitants ne puissent plus faire face ; l’agriculture avait besoin d’un texte fort et ambitieux qui se concentre sur les conditions de nos paysans. L’agriculture doit s’ancrer dans le développement de nos territoires. Les milieux naturels constituent le socle de l’agriculture, les exploitants vivent de la terre et celle-ci doit être préservée et respectée. Les pratiques des dernières décennies concernant l’utilisation massive de produits phytosanitaires ne peuvent perdurer mais il n’est pas envisageable d’arrêter brutalement l’utilisation de certaines substances sans avoir trouvé de substitut permettant aux agriculteurs de poursuivre leur activité. Dresser les uns contre défenseurs de l’environnement et agriculteurs est dramatique ; donner à penser que le monde rural n’est pas conscient de ces enjeux est une injustice intolérable. Au final, je crains que les Français ne gardent de ce texte qu'un souvenir : celui de la polémique sur le glyphosate. Je profite de cette occasion pour éclaircir ce point : Contrairement à ce que certains média diffusent, aucun vote n'a porté sur la décision d'en interdire l'utilisation en 2021. Cette décision est un engagement du Président de la République. Le vote portait sur l'inscription de cette décision dans la loi française alors qu'elle relève du niveau européen. Je fais partie des députés qui ont voté contre car cette mesure n'a aucune application possible en droit français et que sa seule signification, en plus d'être inutile, serait que la France cède toujours à la tentation de toujours plus légiférer - de surtransposer – par rapport à tout le reste de l'Europe, avec pour effet immédiat de faire perdre toute compétitivité à notre économie vis à vis de nos voisins qui eux s'en tiennent aux règles communautaires. La volonté manifestement polémique de certains fausse le débat et les positions. L'engagement de stopper l'utilisation du glyphosate en 2021 s'assortit d'un accompagnement à la recherche de pratiques culturales alternatives. Si écho législatif il y a, j'en serai partie prenante. La vraie gageure, c’est de s’assurer, au moment où le glyphosate sera interdit pour les cultures en France, qu’aucun autre pays dont nous importons les productions, ne continuera à l’utiliser, afin de garantir à nos consommateurs que cette substance est vraiment absente de leur alimentation. Voter une disposition inapplicable qui fait croire qu’on a réglé cette question alors qu’il n’en est rien est une supercherie à laquelle j’ai clairement fait le choix de ne pas prendre part. Je préfère qu'on retienne - même si c'est une bien maigre avancée, - le fait que les spécificités de l'agriculture de montagne sont (enfin) reconnues par le gouvernement...

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